Quand la bienveillance devient toxique

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La bienveillance envers autrui et surtout envers soi-même, c'est quelque chose de positif.

Essentiel même.

Le problème, c'est qu'il y a un moment où la bienveillance va devenir toxique. Notamment dans des situations où les attentes de bienveillance peuvent entraver le progrès des femmes vers leur épanouissement personnel. Voici trois exemples :

Trop bonne, trop conne

On peut attendre des femmes qu'elles soient plus accommodantes et souples dans leurs relations, aussi bien pro que perso, et encore plus lorsqu'on est une personne perçue comme bienveillante. Quand on dit toujours "oui", on est toujours ultra positive, on veut toujours faire plaisir, être gentille pour aider les autres, proches ou non, la frontière est vite franchie entre penser aux autres et s'oublier soi-même.

On prend en compte le bien-être de l'autre et ses aspirations, alors que nos propres besoins, notre propre bien-être ou nos propres aspirations se font piétiner. Parce que oui, parfois, de part notre attitude accommodante, on peut avoir une image lisse, de quelqu'un qui ne prend pas ses propres décisions ou qui n'a pas d'idées propres. L'autre peut même aller jusqu'à croire qu'il nous rend un service en s'imposant dans notre vie. On en arrive à être moins écoutée et moins entendue. C'est pourquoi savoir poser des limites est primordial !

Enfermée dans une utopie

En voulant toujours être optimiste et positive, on en arrive parfois à refuser d'admettre que tout n'est pas tout le temps rose dans la vie. C'est ce que j'appelle le syndrôme des réseaux sociaux. On ne montre que la vie dans ce qu'elle a de plus esthétique, on refuse de voir ce qui ne va pas OU on refuse de le montrer.

Et là où c'est vraiment dangereux c'est quand on ne va pas bien, quand on est dans le creux de la vague, et qu'on refuse de le voir ou de demander de l'aide car on est murée dans cette bulle de positivité et de bienveillance toxique. Et ça peut même aller jusqu'à sombrer dans la dépression, dans le meilleur des cas. Soyons honnête avec nous-mêmes. Admettre qu'il y a des bas n'entache pas les hauts. Admettre que ça ne va pas, ne signifie pas qu'on est quelqu'un de négatif.

Surcharge mentale

Enfin, avec le battage fait autour de la bienveillance un peu partout dans les médias, notamment les plateformes sociales, il y a presque une pression de la performance de la bienveillance.

On pense qu'il faut enchaîner des actions précises pour mériter l'étiquette de la bienveillance : il faut agir de telle ou telle façon avec ses enfants pour être un parent bienveillant, il faut avoir une liste de self-care longue comme le bras pour se dire bienveillante envers soi-même, il faut s'engager dans une association et donner à manger aux sans-abris (en se filmant de préférence)... Bref la liste est infinie.

Alors qu'il n'y a pas de checklist de la bienveillance.

Il faut arrêter de se mettre la pression, la bienveillance c'est être à l'écoute. La bienveillance c'est vouloir le bien pour les autres et pour soi. S'épuiser sous une to do list de la bienveillance qui ne s'arrête jamais, c'est l'inverse d'être bienveillante envers toi-même.

Voilà, j'espère que cet article va te libérer ou du moins t'aider à éviter de tomber dans les pièges de la bienveillance toxique.

Protège-toi.

Love,

LM